3 étapes pour surmonter le trac !

T’est-il déjà arrivé de stresser avant de monter sur scène ?

Tes mains deviennent moites et tremblantes, ton cœur accélère, tu visualises déjà le regard intimidant du public : il semble te juger, un sentiment de panique t’envahis.

Bonne nouvelle : tu n’es absolument pas seul !

Je ne connais aucun pianiste qui n’ait jamais ressenti ce stress. Quand je dis aucun, c’est vraiment aucun ! Que ce soit toi, moi, ton professeur de piano, un pianiste à la gare ou même… les professionnels !

Oui, observe bien : même les grands pianistes tremblent parfois avant de jouer.

Alors, tu vas sûrement me demander : « Mais Lucas, comment font-ils ?! »

Eh bien, leur secret tient en deux axes essentiels :

  1. Ils ont travaillé leur pièce des milliers d’heures ! (C’est plus rassurant de jouer un Rach 3 parfaitement maîtrisé devant 5000 personnes ou plus !)
  2. Ils ont développé un mental d’acier.

Voici donc 5 astuces issues des meilleurs pianistes pour enfin jouer sereinement devant un public.

1 : Comprendre les causes du trac

Le trac est principalement généré par ton cerveau ! Pour mieux le gérer, il est donc essentiel de comprendre précisément ce qui le provoque. Je te le donne en mille : c’est avant tout un manque de confiance en soi, souvent lié à la peur du regard des autres.

Oui, je sais, tu viens sûrement de tomber de ta chaise ! Mais sérieusement, comprendre clairement la cause de ton trac est une étape décisive. Maintenant que nous savons précisément d’où vient ce problème, nous allons pouvoir nous concentrer sur les meilleures stratégies pour le résoudre définitivement.

2 : Ne pas avoir confiance en soi !

Oula, pose ce fusil ! Je vais t’expliquer clairement les choses. Je sais, je viens de te dire, exactement cinq lignes plus haut, que le manque de confiance en soi était la principale cause du trac.

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C’est vrai ! Mais bâtir une réelle confiance en soi est un chemin très long et énergivore. Ça peut prendre toute une vie à construire… et une seconde à détruire. Soyons honnêtes, nous cherchons tous une méthode plus rapide et efficace, sans avoir besoin de devenir un moine bouddhiste.

Alors au lieu de te focaliser exclusivement sur la confiance en toi-même, je te propose plutôt de développer une confiance solide en ton travail.

Pourquoi ? Parce que la confiance en soi reste quelque chose d’assez abstrait : on peut toujours trouver une raison, même infime, qui nous pousse à croire que nous ne valons rien. En revanche, ton travail, lui, est concret, mesurable et tangible. Tu as passé des dizaines, des centaines, voire des milliers d’heures à pratiquer ta pièce. Tu la connais sur le bout des doigts, chaque phrase musicale, chaque harmonie, chaque note. Cette pièce n’a plus aucun secret pour toi !

Voici mon témoignage personnel :

La semaine prochaine, je passe mon examen. Mon programme : Bach, Prélude et fugue en ré mineur n°6 (WTC 1), Mendelssohn, Fantaisie en fa♯ mineur Op.18 (1er mouvement), Scriabin, Sonate n°4 en fa♯ majeur (Vraiment un compositeur incroyable je me dois de faire un jour un article sur lui).

Et franchement, je ne me sentais pas prêt du tout. J’avais l’impression de ne pas maîtriser complètement mes pièces, qu’elles n’étaient pas encore parfaites. Cette pression était telle que lors de mon dernier récital, j’ai totalement craqué sous le stress.

Mais j’ai eu la chance de rencontrer récemment une personne incroyable, qui m’a dit exactement ceci :

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« Ne t’inquiète pas ! Tu es prêt. Tu as travaillé des centaines d’heures, tu n’as vraiment aucune raison d’avoir peur. Fais confiance à ton travail, monte sur scène, et surtout, fais-toi plaisir ! »

Et devine quoi ? Mon dernier récital a été le meilleur que je n’aie jamais donné devant un public !

3 : Fais-toi plaisir !

Je vais te poser une question simple : à ton avis, le public attend-il que tu sois un pianiste parfait, sans faute, sans faiblesse ? Ou bien simplement un musicien qui partage avec passion et plaisir ce qu’il ressent ?

Spoiler alert : c’est la deuxième réponse !

Si tu es parfait, bravo, tu viens de réussir le miracle de devenir une machine dépourvue d’âme ! Nous sommes humains, et ce sont justement nos imperfections qui nous rendent uniques. La musique n’est pas une compétition de performance pure, c’est avant tout un moment de partage authentique entre toi et ton public. En d’autres mots, une rencontre profondément humaine.

Au cours de ma longue carrière d’auditeur (eh oui, après avoir écouté au moins 70 versions différentes du 2ème concerto de Rachmaninov, ainsi que de nombreuses interprétations de Liszt et Chopin, je m’estime suffisamment expérimenté pour prétendre avoir une carrière remarquable d’auditeur !), j’ai pu constater une chose essentielle : ce qui fait vraiment la différence, c’est le plaisir sincère que prend le pianiste à jouer.

Nous avons tous en tête l’image de Yunchan Lim, souriant lors de son légendaire récital au Concours Cliburn en 2022 où il interprétait l’intégralité des 12 Études d’exécution transcendante de Liszt. Pour avoir moi-même travaillé certaines de ces études, je peux vous assurer qu’il y a plutôt de quoi pleurer que sourire ! Pourtant, ce jeune prodige semblait prendre un immense plaisir à partager sa musique avec nous. Et malgré son jeune âge (18 ans à l’époque, je vous le rappelle !), il a réussi à émouvoir profondément une audience entière, moi y compris. Son interprétations reste pour moi l’une des plus remarquables jamais réalisées, rivalisant sans problème avec celle de Daniil Trifonov !

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Le mot d’ordre à retenir absolument : la passion.

Le trac est un allié plus qu’un ennemi !

J’espère sincèrement avoir réussi à provoquer en toi le déclic que j’ai eu.

Le trac ne disparaîtra probablement jamais totalement, et c’est une bonne chose ! En réalité, c’est une preuve tangible que tu tiens profondément à ce que tu vas partager sur scène. Il te rappelle que tu es vivant, humain, et surtout passionné.

N’oublie jamais que derrière chaque grand pianiste se cache une part d’humanité faite d’imperfections et d’émotions intenses. Alors, accueille ton trac comme un compagnon de route qui te pousse à te dépasser, à partager sincèrement ta passion et à te connecter profondément à ton public.

La prochaine fois que tu monteras sur scène, souviens-toi de ces quelques conseils et transforme ton trac en l’énergie incroyable qui fera vibrer chaque personne dans ton public.

Et toi, comment gères-tu ton trac sur scène ?

Partage ton expérience en commentaire, j’ai hâte de te lire !

À toi de jouer ! 🎹✨